Le mois de janvier est particulier. C’est un mois qui se veut être un nouveau départ, le temps des projets, celui des résolutions, une nouvelle page que l’on peut écrire.
Il vient après le mois de décembre, ce fameux mois que l’on redoute tant, où l’on a envie de rester dans sa grotte, où les fêtes parfois ne veulent plus dire grand chose… Décembre, le mois pendant lequel une personne en deuil peut avoir envie d’hiberner pour se réveiller en janvier.
Nous y sommes arrivés, à ce fameux mois de janvier où la vie nous rattrape !La rentrée d’école, la reprise du travail après quelques jours de vacances, et douze mois s’étalent encore devant nous.
Notre entourage, nos amis, d’autres personnes pourront nous dire autant de fois qu’ils le veulent « qu’il faut avancer », encore faut-il savoir dans quelle direction et comment.
Il n’est pas toujours facile de pouvoir rêver sa vie quand tout est déséquilibré. Ce n’est pas facile de trouver l’énergie et le courage de reprendre nos activités avec l’absence de la personne qui nous manque. Parfois, on ne trouve pas de sens à tout cela, on le fait parce qu’il faut le faire et on a perdu ce goût de vivre pleinement. Quand la vie du quotidien nous rattrape, elle peut nous envahir, nous noyer dans le tumulte des choses à faire, et de petites collines, des montagnes à gravir.
Que votre deuil soit récent ou que cela fasse plusieurs années, le secret est de s’y prendre un jour après l’autre, un pas à la fois. La meilleure façon de traverser le deuil, que ce soit en décembre ou janvier, est de toujours un jour après l’autre. Enlever la pression des « il faut, je dois », de vouloir être à nouveau la personne que nous étions avant, de faire les choses que nous faisions avant. Beaucoup de choses ont changé et nous passons tout notre temps à devoir nous adapter.
Etape 1 :
Au lieu de faire des plans avec des projets, des résolutions etc. j’ai envie de vous inviter dans un premier temps à vous demander “Comment voulez-vous vous sentir durant cette année ?” Souhaitez-vous un peu plus de sérénité ? Souhaitez-vous un plus d’énergie ? Souhaitez-vous un peu plus d’équilibre? Souhaitez-vous un peu plus de Fun ? Il suffit peut-être juste de poser l’intention que l’on veut pour soi et non d’avoir à faire des projets et de rentrer dans le concret si vous n’en avez pas le courage.
Etape 2 :
Une fois que vous avez identifié l’état d’esprit avec lequel vous voulez vivre cette nouvelle année, faites une liste de tous les « ingrédients » qui vont vous aider à réaliser votre plat de résistance pour cette nouvelle année.
Quelques idées pour vous aider à réfléchir :
Etape 3 :
Ne restez pas seuls et identifiez votre réseau de ressources
Faites la liste et donnez-leur une place. Vous avez certainement des proches qui n’attendent que de vous aider mais qui ne savent peut-être pas quoi et comment faire.
Sans trop forcer, avec les réponses à ces questions, vous pouvez commencer à constituer la trousse magique qui va vous aider à cultiver votre élan vital, sans trop mettre de pression au quotidien. Le deuil se trouve dans les détails du quotidien. Il nous force à apprendre à vivre différemment. Cela change notre regard sur la vie, ébranle nos convictions, et nous transforme profondément. Il vaut mieux aller dans le sens du courant et de ne pas lutter contre celui-ci, au risque de s’épuiser.
Parent solo et rentrée scolaire : ne pas minimiser ce qui peut être un déclencheur d’émotions
La rentrée scolaire a toujours été un challenge pour moi. Maman solo avec trois enfants, chaque rentrée scolaire me rappelle l’absence du père de mes enfants. Chaque rentrée m’éloigne également un peu plus de la vie familiale d’avant, de ces temps partagés où nous étions ensemble à préparer et à déposer les enfants à l’école pour leur premier jour. Chaque rentrée scolaire me demande aussi de réorganiser le quotidien entre les leçons et les activités périscolaires, les mouvements et les changements associés.
Dans ces cas-ci, la rentrée scolaire est un vrai challenge car les parents sont parfois plus vulnérables émotionnellement et affectés sous plusieurs aspects par cette étape importante de la vie de famille où nous sommes obligés de responsabiliser nos enfants et de les rendre autonomes le plus tôt possible. Nous faisons de notre mieux et avons à accepter que dans ces cas-ci le mieux n’est pas forcément le meilleur, mais les circonstances ne nous laissent pas beaucoup de choix.
Amélie Audibert